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Les Filles de la Photo : Festival Planche(s) Contact Deauville

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Après le festival Circulation(s), le festival Photo Saint-Germain en 2018 et la Biennale Usimage en 2019, Les Filles de la Photo ont répondu à l’invitation de Laura Serani, directrice artistique du festival Planche(s) Contact, et organisé à Deauville le 25 octobre dernier un quatrième cycle de débats autour de thèmes d’actualité touchant de près à la carrière des photographes. Associant dans les échanges, temps de réflexion et conseils pratiques, deux conférences ont ainsi renforcé le nouveau programme de médiation mis en place aux côtés des expositions.

Initiées en 2018 sous le format « Les Filles de la photo racontent …un photographe des métiers », les tables rondes des Filles de la Photo permettent au public de mieux comprendre les métiers de la photographie et de découvrir les aspects parfois inattendus de cet écosystème.

En écho aux particularités du festival deauvillais centré sur la commande publique, Les Filles de la Photo ont tout d’abord choisi d’aborder la question des prix et résidences professionnels à travers le prisme du temps.

Laura Serani, François Hébel, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson, Chantal Nedjib et Sophie Bernard, auteures du livre « Prix Photo, mode d’emploi » (paru aux Editions Filigrane), accompagnés des photographes Lorenzo Castore et Klavdij Sluban ont ainsi répondu sans langue de bois aux questions de la journaliste et directrice artistique Karin Hémar.

Dans un contexte où les prix – qui par ailleurs se multiplient – constituent un moyen alternatif – et artificiel ? – aux commandes et parutions presse plus rares, les invités ont dressé plusieurs constats. Comme celui pour les photographes de prendre le temps de candidater au bon prix plutôt qu’à tous les prix, d’étudier en détail les règlements et plus encore la composition du jury. Quelle que soit l’issue, par essence aléatoire, un dossier bien constitué peut avoir à moyen ou long terme des répercussions positives et permettre à un talent d’être repéré par la profession. Au-delà de la dotation et de la reconnaissance, le lauréat bénéficie quant à lui d’une parenthèse de sérénité pour produire. Côté mécènes organisateurs, l’accent fut mis sur la nécessité pour ceux-ci d’élaborer des prix ambitieux, distinctifs, qui font sens, dans le respect de toutes les parties prenantes. Car ce n’est que dans la durée qu’un prix trouve sa légitimité, à l’aune de la liste de ses lauréats et des membres de son jury. Charge au mécène d’adapter – ou non – le contenu et le mode d’organisation du concours aux évolutions sociétales (mixité des candidatures, modes d’accompagnement et de rémunération etc.

Les intervenants ont conclu d’une seule voix que les prix permettaient de dresser un vrai panorama de la scène photographique actuelle et à venir.

Animée par Séverine Morel, acheteuse d’art chez Havas Paris et curatrice de la Havas Gallery, la deuxième table ronde a permis d’observer les comportements de la photographie contemporaine à travers le web social en se focalisant plus particulièrement sur le réseau Instagram.

Alexia Guggémos, fondatrice de L’Observatoire Social Média – Smiling People, auteure du « Guide de survie digitale : les réseaux sociaux à l’usage des créateurs » a ainsi proposé un cours magistral d’analyse du web social et d’initiation à ces nouvelles pratiques qui transforment la narration photographique en storytelling.

La photographe invitée Letizia Le Fur a pu montrer, à travers l’usage qu’elle fait de son compte Instagram, en quoi ces nouveaux usages inventent un nouveau mode d’« exhibition » de l’auteur par lui-même, notamment à travers une galerie d’un nouveau genre, une galerie continuelle.

Quelle est la nouvelle condition de la photographie au cœur de cette obésité de datas qui caractérise notre époque digitale ? quelle différence y-a-t-il entre un influenceur, un instagramer et un photographe ? Instagram reconditionne-t-il l’esthétique photographique ? en quoi les algorithmes peuvent-ils influer sur la notoriété des photographes ? comment l’artiste devient-il un media ? quelles sont les nouvelles narrations visuelles ? autant de questions qui nous conduisent à observer la transformation en cours de cette pratique entre art, medium et media, et à nous interroger sur la « post-photographie ».

 

Qui sont « Les Filles de la photo » ?

« Les filles de la photo » est le premier réseau professionnel féminin qui agit pour la photographie.

Fondée par trois passionnées de photographie agissant dans des univers complémentaires, Marion Hislen – désormais Déléguée à la photographie au Ministère de la Culture-, Chantal Nedjib, fondatrice de l’agence l’image par l’image, et Florence Moll, agent de photographes, l’association a su rapidement fédérer autour de ses valeurs et de ses projets. Elle compte à ce jour 150 adhérentes de tous horizons : acheteuses d’art, galeristes, agents de photographes, commissaires d’exposition, iconographes, directrices de festival, directrices de création, conservatrices, attachées de presse, journalistes, directrices de communication, critiques d’art, éditrices, scénographes, directrices de production, etc.

 

Facebook : Les Filles de la photo

Instagram : @lesfillesdelaphoto

Contact : [email protected]

 

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