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Fadia Ahmad – Beyrouth

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Quartier après quartier, maison après maison, elle explore Beyrouth, depuis Mar Mikhael jusqu’à Raouché, saisissant les marchands de coins de rue et les épiciers, les street artistes, les pêcheurs, les baigneurs, les bords de mer, mais aussi les constructions du passé et du futur, les friches et les effondrements. Elle restitue l’image d’une cohabitation complexe dans le monde d’aujourd’hui.

Des photographies conçues comme des tableaux

Les photographies de Fadia Ahmad, qu’elle conçoit comme des tableaux, sont à l’image de la capitale du Liban, de la partition, de la différence, du ressenti. Elles transmettent le regard particulier, sensible et précis, poétique et humaniste, de la photographe libanaise, qui née en Espagne pendant la guerre, apprend à connaître son pays d’origine à la fin des années 1990, lorsqu’elle fait ses études à l’Institut d’Études Scéniques et Audiovisuelles (IESAV). En noir et blanc ou en couleur, de grand format, très précisément cadrées ou juste saisies d’un instant, et parfois encore, telles des chromos d’un pays rêvé qui peut se révéler tout autre, elles montrent les fragments d’une vie comme les fragments d’une ville. Plus qu’un style, elles affirment une vision au présent, sont un portrait d’artiste qui se réfère souvent à l’histoire universelle de l’art et de la photographie. Elles montrent parfois les traces de la guerre, mais surtout à quel point les Libanais ont envie de vivre l’aujourd’hui. Ces photos-tableaux, loin d’être un reportage documentaire sur la ville, sont une quête de la lumière, de la beauté. Elles témoignent d’une recherche de l’essence même de l’émotion et montrent des instants poétiques nichés dans les moindres détails.

La scénographie

La scénographie de l’exposition s’intègre dans l’histoire de la Maison Jaune et de Beyrouth. Le commissariat est assuré par Pascale Le Thorel qui a travaillé avec l’artiste à l’installation de ses photographies au deuxième étage de cette maison-musée dont l’architecture néo-ottomane et l’histoire ont été préservées dans le cadre d’une longue et précieuse restauration. L’accrochage établit un dialogue entre les photographies, qui témoignent de la capacité de résilience de la ville et de ses habitants, et les murs qui gardent les multiples traces de la guerre qui a marqué Beit Beirut de toutes parts. L’exposition s’articule en sept parties principales : une géographie urbaine ; la gare des trains ou le temps arrêté ; les architectures – passé et présent confrontés ; les communautés ; la vie des quartiers ; les pêcheurs ; les bords de mer et la corniche.

 

Fadia Ahmad – Beyrouth
du 20 septembre au 20 octobre 2019
Beit Beirut
Museum and Urban Center
Independence Street
Beyrouth

www.beitbeirut.org

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