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Itiphoto : Christopher Taylor – Steinholt, une histoire de l’origine des noms

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Ce projet photographique a vu le jour d’une façon imprévue. Ma femme, Álfheiður, a revisité Þórshöfn, le village de son père dans l’extrême nord-est de l’Islande. Elle avait l’intention de réparer la croix qui marque l’emplacement de la tombe de sa grand-mère dans le cimetière situé à sept kilomètres du village.

Après s’être occupée de la tombe de sa grand-mère, Álfheiður avait envie de revoir la maison où ses grands-parents avaient vécu. Le propriétaire, un célibataire âgé nommé Agnar, ouvrit la porte et l’invita à prendre un café. En fermant les yeux, elle imagine la cuisine comme celle d’il y a 40 ans, avec ses odeurs – un mélange de café, de poisson séché et de fumée – comme si rien n’avait bougé. En 1929, les grands-parents de ma femme ont construit une petite maison près de la mer à Þórshöfn où ils ont vécu pendant 40 ans. Ils la nomment Steinholt. Chaque été, lorsque Álfheiður était enfant, sa mère l’envoyait de Reykjavik chez ses grands-parents pour les vacances scolaires. Les souvenirs de ce temps passé à Þórshöfn en compagnie de sa grand-mère, dont elle porte le nom, sont parmi les plus heureux de son enfance. L’année suivante après la visite d’Álfheiður, Agnar a déménagé à la maison de retraite du village. Se souvenant de ma femme enfant avec sa grand-mère, qui portaient toutes deux le nom Álfheiður, il jugea que Steinholt devait appartenir à ma femme et nous contacta à propos de la maison. Le respect de la mémoire est le fil conducteur qui relie les événements qui précédent ces photographies. En cinq ans, la série prend progressivement forme à la lumière des histoires des ancêtres de ma femme, qui ont sillonné la région à la recherche de travail ou d’un endroit pour vivre. J’ai retracé leurs mouvements, voyageant souvent seul à pied dans le paysage. Les photographies ne sont pas destinées à être documentaires. Le but est d’évoquer un point de vue personnel sur la valeur de la mémoire, l’esprit du lieu et de donner libre cours aux émotions que j’ai ressenties en explorant cette région austère et belle.

Christopher Taylor est né à Skegness, une station balnéaire sur la côte est de l’Angleterre. Lors qu’il était au lycée dans les années 1970, un travail d’été, à photographier les touristes sur la promenade, lui a donné l’impulsion pour apprendre les techniques de la prise de vue et de la chambre noire pour explorer les possibilités de l’art de la photographie. Déménageant à Londres en 1984, il commence à exposer ses photographies dans The Photographers’ Gallery, puis il voyage pendant deux ans en Asie avec son épouse Álfheiður et un vieux Rolleiflex, principalement en Chine et en Inde. L’expérience s’est révélée décisive et a conduit à une fascination durable pour le patrimoine culturel de ces deux pays, revenant régulièrement pour des projets photographiques, des expositions ou des publications. Il s’est marié avec Álfheiður en 1983 lors d’un voyage dans son pays natal – l’Islande, où ils retournent régulièrement pour rendre visite à sa famille. Inspiré par les romans de l’auteur islandais Haldór Laxness (lauréat du prix Nobel de littérature en 1956), et la famille d’Álfheiður, il a réalisé une séquence de trois séries photographiques en Islande. La plus récente, «Steinholt» (2011 – 2016), a fait l’objet d’expositions dans des lieux tels que ; galerie Camera Obscura, Paris – qui le représente en France, et le Musée national d’Islande.

Depuis 1992, il habite près de Montpellier dans le sud de la France.

 

 

Christopher Taylor – Steinholt, une histoire de l’origine des noms
Du 2 au 28 avril
Espace Saint Rémi
4 Rue Jouannet
33000 Bordeaux

www.itiphoto.com

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