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Jean-Jacques Moles, La dernière valse du facteur

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Raymond Moles est né le 28 février 1924 à Durfort Lacapelette.

Ses parents Jean-Pierre Moles et Louise Marguerite Bernadou travaillaient comme métayers dans la commune, lieu dit Tesseyre.

Raymond fréquenta l’école publique de Montescot.

Il obtint son certificat d’études pour, à l’âge de 14 ans, rentrer dans la vie active en tant que domestique dans la ferme du cousin Justin, alors prisonnier de guerre en Allemagne.

Renée, Henri, Maurice, Roger et Moïse complétaient la fratrie.

Hormis Henri qui resta près de leur mère, après le décès du père, tous durent construire leur avenir professionnel loin du monde paysan qui les avait vu naitre mais ne pouvait pas les nourrir.

Raymond a été embauché à la Targa, usine moissagaise spécialisée dans le caoutchouc, puis il mit un pied dans l’administration en portant des télégrammes à la Poste de Moissac pour ensuite exercer la fonction de facteur.

En 1944 il s’engagea comme combattant volontaire à la pointe de Grave. Il fut mobilisé en Bretagne avant de participer à l’armée d’occupation en Allemagne.

Il aimait évoquer cette période sombre, toujours avec l’humilité qui le caractérisait mais on pouvait sentir en lui la fierté du devoir accompli.

Entre temps, l’amour fit irruption dans son existence en la personne de Geneviève Creysse également issue du monde rural, à Laujol.

Ils se marièrent le vingt janvier 1947 à Montesquieu et s’installèrent à deux pas de la maison familiale de la belle-famille.

En 1952, Jean-Jacques arriva, premier fruit de cette union. Le trio se déplace alors à moto.

Raymond réussit le concours interne de receveur des postes et la petite famille dut quitter le département en 1954 pour habiter le bâtiment de la poste à Ayssènes, dans le sud Aveyron. Raymond assurait, à pied, la distribution du courrier le matin et tenait le bureau l’après-midi. Geneviève le secondait au guichet et à l’entretien.

Sa vie professionnelle fut ainsi rythmée au gré des affectations successives qui lui ont permis de gravir les échelons de la fonction, avec sérieux et dévouement.

Deux ans plus tard, en 1956, la famille retrouva le Tarn-et-Garonne pour s’installer durablement à Sérignac, canton de Beaumont-de-lomagne.

Patricia vit le jour en 1961.

Une 4 chevaux puis une dauphine Renault, avant la coccinelle de Volkswagen, leur permirent de garder le lien avec le reste de la famille.

C’était le temps des congés payés. D’abord en camping puis, dans la caravane construite patiemment par ses soins, Raymond, tous les étés, emmène sa famille au bord de la mer, de l’océan ou encore à la montagne pour 4 semaines de vacances.

Treize années durant, les enfants grandissent. Des relations amicales de voisinage se tissent. Raymond s’ouvre au rugby grâce à l’équipe de Beaumont alors au firmament de la première division. Le long séjour à Sérignac, riche en bonheurs simples aura marqué la famille entière.

En 1969, nouveau changement, vers la Dordogne cette fois, à Mauzac. Pour retourner à …Meauzac, en Tarn-et-Garonne …Raymond terminera sa carrière en Lot-et-Garonne, à Sos.

1979 : l’heure de la retraite a sonné. Prévoyant, Raymond a préparé le nid à la maison des Nauzes, rebaptisée route des vergers, à Moissac.

C’est le temps du jardin, des voyages organisés, des après-midi en famille à jouer à la belote, des lotos de la FNACA, des repas dominicaux avec les enfants, puis les petits enfants Aurélien, Jérémie, Joris, Guillaume et Manon.

Raymond et Geneviève sont animés de la même passion pour la danse : ils s’y adonnent avec générosité, fidèles au parquet de Garganvillar, partageant les plaisirs avec frères et sœurs et amis de circonstance.

En 2014, la maladie, brutale, conduit Raymond avec Geneviève en maison de retraite, à la Barbacane, à Larrazet.

Raymond y aura fini ses jours, assisté par une équipe méritante.

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