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Révolution photographique par le collectif japonais Vivo

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Une exposition organisée à Anvers, en Belgique, fait la lumière sur l’un des collectifs photos les plus acclamés et influents.

Vivo était un collectif de photographes japonais composé de Shomei Tomatsu, Eikoh Hosoe, Ikko Narahara, Kikuji Kawada, Akira Sato et Akira Tanno. Actif seulement de 1959 à 1961, il a toutefois abouti à la création d’un mouvement photographique dans le Japon d’après-guerre appelé « L’Ecole de l’image ». Trouvant ses racines au début des années 1950, il a anticipé et influencé profondément le style photographie japonais des années 1960 et 1970.

Les photographes Vivo ont élaboré un discours sur les questions fondamentales que pose la photographie en tant que pratique – sa relation à la révolution sociale et politique, sa nature ambiguë, à la fois preuve documentaire et œuvre d’art, et sa dialectique structurelle, entre réalisme subjectif et objectif. Inspiré par le photojournalisme d’avant-guerre au Japon comme par la photo d’art surréaliste et la photographie contemporaine américaine et européenne, Vivo est né en réaction aux idées existentialistes et radicales qui ont façonné l’avant-garde intellectuelle japonaise d’après-guerre.

Tous nés dans les années 1930, les artistes de Vivo ont grandi sous le régime impérialiste et à leur majorité, ils ont connu la guerre, la défaite et la dévastation. Ils ont éclos dans le milieu des années 1950, formant une jeunesse déçue par les institutions politiques qui résistaient à l’Américanisation d’après-guerre, croyant à l’idée que l’art pouvait transformer une société japonaise profondément statique. La plupart des membres du groupe prenaient pour sujet le Japon d’après-guerre – sa modernité, son identité, mais aussi son passé de pays en guerre, toujours présent bien que réduit au silence.

Leur oeuvre se distinguait de celle des photographes documentaires de la génération précédente par leur obsession de décrire l’expérience immédiate. Leurs photos ne sont pas des commentaires d’expériences, mais l’expérience en soi. Ils cherchaient ainsi à exprimer la dissonance visuelle et existentielle qui imprégnait leur vie quotidienne plutôt qu’à en témoigner, y parvenant à travers des concepts clairs et un sens méticuleux de la composition et du cadrage, alliés à un goût marqué pour le symbolisme.

 

VIVO
Du 7 décembre 2017 au 14 janvier 2018
IBASHO Gallery
Tolstraat 67
2000 Anvers
Belgique

www.ibashogallery.com

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