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Guillaume Robin, Along the Mekong

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Les cultures sur brûlis sont pratiquées dans de nombreux endroits du monde, dans les pâtures et les forêts. Le bois coupé sèche pendant plusieurs mois puis est brûlé. Les cendres produites fertilisent le sol qui sera mis en graine au début de la saison des pluies. Le long du Mékong, dans le Nord du Laos, les fermiers mettent le feu aux champs de riz, aux forêts et à toute parcelle cultivable. Les brûlis dégagent une large brume. De Novembre à Avril, la qualité de l’air diminue et un épais brouillard plonge les abords du fleuve dans une atmosphère étrange de crépuscule permanent du matin au soir. Le soleil est rougeâtre à midi. Les particules de suie flottent dans l’air à tel point que la lumière du soleil ne parvient pas à le traverser. Les rives, les rochers, les forêts prennent au fil du Mékong des teintes de terre battue, d’ocre et de jade. Plus qu’un simple garde-manger, le fleuve est aussi très présent dans les légendes et les rituels laotiens. Outre le poisson-chat géant, le Mékong abrite le Naga, « l’esprit protecteur », un poisson-ruban surmonté d’une crête rouge et pouvant atteindre 3 mètres de long et 300 kilos. Il est source d’inspiration de nombreuses traditions. Dans la mythologie laotienne, le Phaya Naga est considéré comme une créature semi divine dotée pouvoirs surnaturels tels que décrits dans la cosmologie hindou et bouddhiste. A cause des barrages construits en amont et prévus au Laos dans le cours du Mékong, le Naga ne pourra bientôt plus se déplacer. Ce livre ravive la mémoire du fleuve d’avant les travaux. Avant que l’homme, entre Luang Prabang et Pakbeng, ne soumette la terre et les eaux à l’aménagement du territoire.

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