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La maison de Saul Leiter, par François Halard

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Que reste t-il quand il n’y a plus rien ?

En 2016, François Halard a visité dans l’East Village l’appartement presque vide du peintre et photographe américain Saul Leiter, trois ans après sa mort en 2013. Il a photographié les murs décrépits, la penderie vide, et ce que Saul Leiter a laissé derrière lui.

L’œuvre de Saul Leiter était profondément liée à l’East Village, quartier où il a vécu pendant plus de cinquante-cinq ans. Ses photographies parfois abstraites et souvent mélancoliques, témoignent de scènes de rue en noir et blanc et en couleur. A la sortie de son premier livre en 2006, cinquante ans après ses débuts, Leiter fut alors enfin considéré comme un pionnier de la photographie en couleur, même s’il aurait détesté l’emploi de ce terme. Il aimait avoir son appareil sur lui, tout simplement, sans jamais vraiment prévoir qu’il l’utiliserait, comme il l’expliquait dans le documentaire de 2011, In No Great Hurry (Sans se presser) : « Je ne sais pas si je vais obtenir ce que je vais obtenir. »

François Halard a en un sens réussi à saisir l’esprit de Saul Leiter. En tournant les pages, on a l’impression qu’il pourrait apparaître sur la prochaine. Ou du moins son chat. Mais l’espace reste magnifiquement vide, à l’exception des corps et des personnes représentés sur les photographies laissées par Leiter, que François Halard a photographiées puisqu’ils faisaient partie intégrante de cet intérieur. C’est sans doute toutefois l’élément le plus surprenant de cet ouvrage : des corps et des gens apparaissent sur les photographies de François Halard, qui en sont la plupart du temps strictement dénuées. C’est là l’hommage de François Halard à Saul Leiter.

 

 

François Halard, Saul Leiter
Publié par Libraryman
45€

www.libraryman.se

 

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