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Moscow PhotoBiennale 2016 : Hiroshi Sugimoto

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Le Musée d’Art Multimedia Art de Moscou présente, dans le cadre de la 11ème édition du mois de la Photographie à Moscou PHOTOBIENNALE 2016, l’exposition Past and Present in Three Parts d’une des figures de proue de l’art contemporain, Hiroshi Sugimoto, artiste photographe et architecte japonais.

Selon The Times et Saatchi Gallery, Hiroshi Sugimoto se trouve au top des 200 meilleurs artistes du XXe siècle.

Hiroshi Sugimoto est né en 1948 à Tokyo. En 1970 il termine ses études au St. Paul’s University de Tokyo où il étudiait la politique et la sociologie ; en 1974 il reçoit son baccalauréat d’art au collège des arts et du design de Los Angeles et s’installe à New-York. Hiroshi Sugimoto vit entre les Etats-Unis et le Japon.

Trois séries de Sugimoto seront présentées à l’exposition au MAMM : Dioramas, Théâtres et Paysages marins. Ce travail a été commencé dans les années 70-80 et se poursuit jusqu’à présent.

Un des procédés caractéristiques de Hiroshi Sugimoto est l’utilisation d’un appareil photo de grand format (8 x10) et d’un temps de pose très long, ce qui permet de compresser dans une seule pose tout le temps qu’on veut.

Hiroshi Sugimoto écrit : « Dioramas est ma première série, celle qui marque le début de ma carrière d’artiste. Ce travail se poursuit jusqu’à aujourd’hui. En quoi les dioramas sont-ils si attachants pour moi ? Probablement parce qu’ils présentent quelque chose de vivant et de mort en même temps et mettent en lumière la frontière entre la vie et la mort ».

L’artiste aime répéter que de toute sa vie il n’a jamais cru ses yeux, car il n’a jamais été sûr que ce qu’il voyait existait réellement. Le caractère illusoire de l’existence qu’il ressentait l’avait troublé dès son enfance mais avec le temps il s’est mis à aimer cette sensation.

Hiroshi Sugimoto raconte : « J’ai toujours fait des va-et-vient entre la réalité et le rêve en m’efforçant de raccommoder ces deux états. La rêverie est la source de tout mon art. Par la transformation de mes rêves en oeuvres d’art, je combats la réalité ; mon appareil photo me sert de gant de boxe dans cette lutte ».

Il dit dans l’analyse de sa série Dioramas : « Mon appareil photo peut arrêter le temps une seconde fois dans les dioramas où il a déjà été arrêté une fois. Si on tue une chose déjà morte, peut-on la faire revivre ? Je me suis comparé à un pilleur de tombeaux égyptiens qui aurait pénétré dans la chambre funéraire. Certains pilleurs se transformaient eux-mêmes en momies au lieu de s’approprier les trésors des tombeaux. Lorsque je photographie un diorama, je ne suis pas seulement un spectateur, je deviens moi-même une partie du monde irréel du diorama ».

La série Dioramas exprime le mieux le caractère existentiel de toute l’oeuvre de Hiroshi Sugimoto.

Hiroshi Sugimoto commence à travailler à sa série Théâtres tout de suite après s’être installé à New-York, au début des années 70. L’artiste allait au cinéma, et dès l’apparition des premiers titres du film, il ouvrait l’obturateur de son appareil photo et le gardait ouvert pendant 2-3 heures, tout le temps du film, ce qui faisait que toutes les images du film se retrouvaient dans un seul cliché. En traitant la pellicule, l’artiste a découvert qu’au lieu d’une image, c’est une lumière blanche magique qui apparaissait sur le papier avec les contours des intérieurs du cinéma.

Hiroshi Sugitomo a ainsi trouvé le moyen de montrer l’espace existentiel en le mettant à chaque fois dans un « étui » – l’intérieur de telle ou telle salle de cinéma.

L’idée de créer des Paysages marins lui vient en 1980. Ce projet est inspiré par ses souvenirs d’enfance : les vues sur la mer par la fenêtre du train qui le ramenait de Tokyo. Dans sa quête de paysages marins « justes », Hiroshi Sugimoto fait le tour du monde, il sillonne toutes les côtes : celles de France, d’Angleterre, du Japon, de l’Atlantique, de l’océan Pacifique etc…

Sur la photo il n’y a que l’air et l’eau. C’est exactement de la même façon que les humains voyaient ces paysages il y a des milliers d’années. Voilà pourquoi ces photos sont des voyages dans le temps, c’est le moyen de recréer le monde tel qu’il était à ses origines.

Une des premières photos de la série, la mer des Caraïbes, la Jamaïque, a été faite en 1980. C’est en la traitant que le concept de cette nouvelle série vient à l’esprit de l’artiste : la ligne d’horizon partage la photo en deux parties égales, l’image ne doit comporter ni humains, ni objets faits de main d’homme. Sugitomo crée ainsi des paysages hors du temps, rendant au public la possibilité d’admirer notre planète dans toute sa grandeur d’avant la civilisation.

« Mes photos, écrit l’artiste, se situent dans un certain espace entre les objets qui trompent et les spectateurs qui se laissent tromper ». 

FESTIVAL
PHOTOBIENNALE 2016
Le Musée d’Art Multimedia Art de Moscou
Past and Present in Three Parts
Hiroshi Sugimoto
Du 15 mars au 1er mai 2016 
The Museum of Contemporary Art of Moscow
Ostozhenka str, 16
Moscou
Russie
http://www.mamm-mdf.ru/en/festivals/photobiennale-2016/

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