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Nouvelle-Zélande : 2015 Auckland Festival of Photography

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Les images de l’artiste néo-zélandais PJ Paterson comportent de multiples, juxtaposant des paysages à des éléments de la société consumériste pour créer des environnements surréalistes. Son mélange de faits et de fictions correspond parfaitement au thème de cette année du Festival de photographie d’Auckland – Vérité et Fiction – il n’est donc pas surprenant que lorsque le Festival cherchait un artiste auprès duquel passer une commande, le travail de Paterson soit tombé sous le regard des jurés.

« C’est ma première commande publique, c’est génial, » déclare Paterson. « Travailler sur le thème du Festival, Vérité ou Fiction, signifiait que le chemin le plus court était très vaste et n’était pas hors de ma portée… il y a beaucoup de manipulation dans mon travail et ce n’est pas juste une représentation de ce que je vois mais plutôt de ce que je sens. »

Pour le démontrer, Paterson se réfère à l’image où des milliers de vélos se dirigent vers un horizon menaçant. « Lorsque j’étais à Amsterdam, il y avait des vélos partout. Tous ces vélos dans la rue, c’est accablant, mais prendre une seule photo ne traduit pas cette sensation. Dans cette image, je recrée l’impression que tous ces vélos ont eue sur moi, l’idée qu’il y en a des milliers et qu’ils continuent à jamais de remplir le paysage. »

Ce fil de pensées est également évident dans les autres images de Paterson où des voitures et des moteurs venant d’une casse inondent des vallées pittoresques, créant une métaphore des déchets générés dans nos villes. Il dit qu’il n’avait initialement pas l’intention de faire des commentaires à propos de la nature consumériste de la société ainsi que de son impact environnemental, mais c’est selon beaucoup de gens son but.

« Je n’essaie pas vraiment de transmettre un message ou une croyance, mais c’est incroyable le nombre de choses que nous fabriquons et achetons et jetons. Il y a une sorte de beauté, comme il y en a dans les images d’immeubles délabrés. Il y a quelque chose de cool dans cela, elles ont l’air incroyables même s’il s’agit de la souffrance de quelqu’un. On y trouve une sorte de voyeurisme, par opposition au fait d’être en plein dedans. »

Paterson raconte qu’il est arrivé dans la photographie à travers la peinture, après une expérience qui a changé sa vie l’ait amené à suivre son cœur artistique. Cet ancien électricien se forge maintenant un nom dans le monde de l’art et vit de sa passion avec ses toiles uniques et ses séries photographiques limitées. Vendues exclusivement par la Galerie d’Art Contemporain Sanderson, les photographies de Paterson sont éditées par trois, augmentant le cachet pour les collectionneurs.

A la base, Paterson utilisait la photographie dans le cadre de sa pratique de la peinture, il photographiait des sujets qu’il réinterprétait sur la toile. Il travaille maintenant sur les deux supports, se consacrant à l’un d’eux à la fois suivant son inspiration. Récemment, il a vendu autant de photographies que de peintures, ce qui est d’après ses dires, un changement. « Je crois qu’il y a une certaine stigmatisation de la photographie en tant qu’art car beaucoup de gens pensent qu’ils peuvent prendre une bonne photo, mais les attitudes commencent à changer. »
Pour remplir la commande du Festival, il a créé cinq nouvelles œuvres qui traitent de paysages urbains et comprennent des images qu’il a prises à Shanghai en début d’année. Cette nouvelle série se base sur son travail existant, dans lequel Paterson insert des objets improbables ou des immeubles dans des rues existantes pour créer de nouvelles villes imaginées. L’œuvre commandée sera exposée à Silo 6 dans Wynyard Quarter jusqu’au 17 juin.

FESTIVAL
Auckland Festival of Photography
Du 28 mai au 20 juin 2015

http://www.photographyfestival.org.nz

www.pjpaterson.com

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