Rechercher un article

ONESTOP London

Preview

London calling !

Un soir de pluie et de vernissage, un hiver dans l’East End, alors que les rumeurs sur la première édition de Photo London et de son programme commençaient à fuser, 3 photographes travaillant et vivant à Londres, ont décidé de montrer leur travail. Elisabeth Blanchet, Agnès Villette et Mandy Williams explorent des univers très différents, mais en s’adjoignant les séries de 5 autres photographes dont elles appréciaient le travail, il devenait possible de composer un ensemble cohérent, de construire des passerelles en initiant une forme de dialogue entre les différentes séries exposées.

Le 7 Dials Club est décidément un lieu désopilant, un club désuet et kitsch en plein Covent Garden, l’un de ces premiers étages que l’on grimpe sans trop savoir où l’on s’aventure. Ce sera là qu’aura lieu la première édition de ONESTOP LONDON, du 20 au 24 mai. Une succession de salles immenses, un bar tonitruant, des groupes qui réservent pour des workshops sur l’orgasme et le dessin de nu. Des croisements hybrides, un lieu idoine pour 8 photographes aux personnalités distinctes.

Si deux séries croisent des histoires d’amour, elles confortent le spectateur dans la viscérale singularité des regards photographiques. Oniriques, aux frontières du monde, les photos de Daydreams d’Emmanuelle Foussat mettent en scène un personnage récurrent qui semble tester la solidité de la réalité dans laquelle il évolue. Dans la série Noli me tangere, Agnès Villette adopte une approche plus inquiétante, des natures saturées de rivières, de fragiles passerelles, un homme armé et cette femme qui, dans un geste théâtral, évoque des réminiscences de films noirs américains. L’eau est une trame, puisqu’elle revient, dans Life Aquatic d’Elisabeth Blanchet, toutefois, dans une version tonique, vivifiante, marine. Ses montages évoquent des souvenirs d’été, de plages et des sensations oubliées. En miroir, les images de Mendy Williams, dans Before , traitent de surface et de transparences, non plus liquides, puisque aériennes, mais ce sont des ciels gris, épais, sombres. De ceux que l’on trouve dans les pays du nord. En écho, la géographie de la série Strange country , d’Ingrid Newton, est résolument anglaise. En superposant et retravaillant des clichés anciens, elle capture l’épaisseur temporelle de l’enfance, du XX siècle écoulé; preuve supplémentaire de l’obsession de la photographie depuis sa naissance à immortaliser le passé. Autre évocation de l’enfance avec l’icône Barbie, mais abordée comme dans une série de mode glamour. Les portraits de Barbie, d’Hamid Blad accueillent le visiteur avec des regards hypnotiques et séducteurs. Elles pourraient d’ailleurs s’être extirpées des géographies composites et surréalistes d’Etienne Cléments, Wendy’s world. Là dans une sorte de théâtre de poche, des figurines comme échappées d’un coffre de jouets recomposent des scènes décalées du monde moderne. Enfin, comme si Londres évoquait d’autres géographies, The Purple room, d’Helio Leon, un photographe espagnol vivant en Irlande, exhibe la ville d’Istanbul, nocturne, chaotique et saturée par des teintes violentes et passionnelles, élaborant une sorte un journal de voyage singulier.

EVENEMENT
ONESTOP London
Du 20 au 24 Mai 2015
Vernissage le 20 mai de 18h à 22h

at the Seven Dials Club
Covent Garden
42 Earlham Street,
Londres WC2H 9LA
Royaume Uni

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android