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Mona Kuhn Talks to Elizabeth Avedon : Two Bodies of Work

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C’est un moment formidable pour l’artiste Mona Kuhn. Deux de ses séries sortent en même temps. Son exposition Acido Dorado a ouvert ses portes à la galerie Flowers, sur Kingsland Road à Londres. Et cette semaine, pendant l’AIPAD à New York, deux galeries offriront une avant-première de sa prochaine série intitulée Private, Jackson Fine Art et M+B. Steidl édite le livre associé en mai, pour le sortir au début de l’automne, dans le cadre de Paris Photo.



J’ai pu parlé avec Mona de son nouveau travail et de ce qu’elle a expérimenté en voyageant à travers les déserts de l’Ouest américain. 


Elizabeth Avedon : Parlez-moi de Private. En quoi diffère-t-elle de vos séries précédentes ?
 


Mona Kuhn: Private est assez différent d’Acido Dorado. C’est une série calme et introspective, beaucoup plus énigmatique. C’est une collection d’images méditatives que j’ai réalisées sur une période de deux ans. Je suis entrée au cœur du désert américain, voyageant dans les régions du Mojave et en Arizona, en pénétrant pour la première fois dans les zones reculées des réserves navajos, près du Roden Crater de James Turrel. Private est un périple personnel, articulant ensemble la beauté du désert et l’idée de mort qu’il dégage brutalement, abordant le mysticisme et le rapport que nous pouvons entretenir avec lui.

Je commence en général mes nouvelles séries en pensant ses couleurs. Je savais que je voulais traduire en partie cette nuance particulière du sable doré. Je voulais aussi du noir pour exprimer l’idée de mort. Vous testez constamment votre endurance dans le désert, les limites du temps que vous pouvez passer dehors et la manière dont rester soumis à des températures supérieures à 40°C peut vous abrutir. Votre système biologique ralentit considérablement et vous ne pouvez plus penser normalement. Donc la série entière traite de notre vulnérabilité dans cet environnement pour exprimer une métaphore de ce qu’est la vie. 


[…]

ACIDO DORADO à la GALERIE FLOWERS, LONDRES

E. A. : Acido Dorado vient d’ouvrir ses portes à la galerie Flowers de Londres. En quoi cette série diffère-t-elle de Private ? 


M. K. : 
Acido Dorado est le travail le plus abstrait que j’ai jamais réalisé. J’ai travaillé sur la série Private pendant peut-être deux ans et tout d’un coup, cette série Acido Dorado s’est juste imposée d’elle-même. Vous savez comment les artistes peuvent parler d’une inspiration qui les frappe comme un éclair tombé du ciel ? C’est exactement comme ça que ça s’est passé.

Un modèle néerlandais avec lequel je travaille depuis dix ans était de passage aux États-Unis ; la structure composée de verre et de miroirs d’Acido Dorado n’est pas tout le temps disponible, mais elle l’était à ce moment-là. Quand nous sommes arrivées dans la zone de Joshua Tree, nous avons été toutes les deux inspirées par la lumière, la nature, et le désert. C’est un paysage très sauvage — il n’y a que du sable partout autour. La maison avait de grandes portes vitrées. Tout n’était que verre, reflets et miroirs, et vous aviez l’impression d’être à la fois à l’intérieur et à l’extérieur parce qu’il n’y a pas de murs. J’ai pu utiliser le verre comme surface pour mon travail et observer comment la lumière du désert créaient des formes selon les moments de la journée. Et puis sur une période de quelques semaines, j’ai pu constater comment cette lumière incroyable tournait autour de cet espace, comment les formes s’imbriquaient dans celui-ci selon les heures et j’ai ainsi pu éviter de photographier juste un nu, j’ai réalisé une abstraction de nu. 




[…]

Lire l’intégralité de l’interview dans la version anglaise de L’Œil de la Photographie.

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